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16.1:

Mutagénèse in vitro

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Biologie moléculaire
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JoVE Core Biologie moléculaire
In vitro Mutagenesis

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– Les scientifiques peuvent désactiverou supprimer un gène chez les animaux, souvent une souris,pour en apprendre plus sur la fonction de ce gène,généralement en le remplaçant par un vecteur ciblant,un morceau d’ADN manipulé. Le vecteur ciblant a des séquences homologues,identiques aux séquences avant et après le gène. Il a aussi généralement un marqueur de sélection positive,comme un gène pour la résistance à la néomycine, ou NeoR,au milieu, et un marqueur de sélection négative,comme le gène pour la thymidine kinase, TK, à un bout. Une fois introduit dans les cellules souches embryonnaires,il remplace la gène grâce à la recombinaison homologue,qui a naturellement lieu entre des bouts d’ADNaux séquences similaires. Les cellules où le gène a été correctement remplacécontiendront le marqueur positif, mais pas le négatif,ce qui permet de les identifier en culture. Ces cellules sont ensuite insérées dans un embryon de souriset implantée dans l’utérus d’une femelle. La souris qui en résulte présente une combinaisonde cellules normales et de cellules au gène manquantsur un chromosome. Ces souris sont ensuite élevéespour générer ce qu’on appelle des souris “knock-out”,qui sont homozygotes pour la suppressiondans toutes leurs cellules.

16.1:

Mutagénèse in vitro

Pour en savoir plus sur la fonction d’un gène, les chercheurs peuvent observer ce qui se passe lorsque le gène est inactivé ou invalidé, en créant des animaux “ knock-out ” génétiquement modifiés. Les souris knock-out ont été particulièrement utiles comme modèles pour les maladies humaines telles que le cancer, la maladie de Parkinson et le diabète.

Le procédé

Les gènes peuvent être invalidés au hasard, ou des gènes spécifiques peuvent être ciblés. Pour invalider un gène particulier, un morceau d’ADN conçu s’appelant un vecteur de ciblage est utilisé pour remplacer le gène normal, l’inactivant ainsi.

Les vecteurs de ciblage ont des séquences à chaque extrémité qui sont identiques, ou homologues, aux séquences encadrant de chaque côté le gène d’intérêt. Ces séquences homologues permettent au vecteur de ciblage de remplacer le gène par le biais d’une recombinaison homologue — un mécanisme qui se produit naturellement entre l’ADN et des séquences similaires pendant la méiose.

Le vecteur de ciblage est introduit dans les cellules souches embryonnaires de souris en culture, en utilisant des méthodes telles que l’électroporation — l’utilisation d’impulsions électriques pour créer temporairement des pores dans la membrane cellulaire. Normalement, afin d’identifier les cellules où le vecteur a correctement remplacé le gène, il est conçu pour inclure un marqueur de sélection positif — tel que le gène pour la résistance à la néomycine (NeoR) — entre les régions homologues ; et un marqueur de sélection négatif — comme le gène de la thymidine kinase virale (TK) — après l’une des régions homologues.

Les cellules sont exposées à la néomycine, et seules celles qui ont incorporé le vecteur dans leur ADN survivront parce qu’elles ont le gène NeoR. En outre, les cellules, où le vecteur a remplacé le gène ciblé par recombinaison homologue, n’auront pas le gène TK, ce qui leur permettra de survivre en présence du médicament ganciclovir. Par conséquent, l’exposition au ganciclovir est utilisée pour éliminer les cellules qui ont le vecteur inséré au hasard dans leur génome, parce que ces cellules auront le gène TK.

Les cellules avec le gène correctement invalidé sont ensuite insérées dans un embryon de souris, qui est implanté dans l’utérus d’une femelle, où il se développe jusqu’à la naissance. La souris qui en résulte est une chimère — c’est-à-dire qu’elle est composée d’un mélange de cellules, certaines avec l’ADN normal provenant de l’embryon, et d’autres avec le gène invalidé sur un chromosome des cellules modifiées. Ces souris sont élevées, et la progéniture contenant le gène dans leur lignée germinale est encore croisée pour créer une lignée de souris où chaque cellule est homozygote pour le knock-out. Ces souris knock-out peuvent ensuite être utilisées pour étudier la fonction des gènes.

Suggested Reading

Hall, Bradford, Advait Limaye, and Ashok B Kulkarni. “Overview: Generation of Gene Knockout Mice.” Current Protocols in Cell Biology / Editorial Board, Juan S. Bonifacino … [et Al.] CHAPTER (September 2009): Unit-19.1217. [Source]