Summary

Échographie au point de service gastrique chez l’adulte : acquisition et interprétation d’images

Published: September 22, 2023
doi:

Summary

Ce protocole introduit deux méthodes d’acquisition d’images en échographie gastrique. De plus, des conseils sont fournis pour interpréter ces informations afin d’aider à la prise de décision médicale.

Abstract

Au cours des deux dernières décennies, l’échographie diagnostique au point de service (POCUS) est devenue un outil rapide et non invasif au chevet du patient pour répondre aux demandes cliniques liées au contenu gastrique. Une préoccupation émergente concerne les patients sur le point de subir une sédation et/ou une intubation endotrachéale : le risque élevé d’aspiration du contenu de l’estomac du patient. L’aspiration du contenu gastrique dans les poumons constitue une complication grave et potentiellement mortelle. Cela se produit plus fréquemment lorsque l’estomac est considéré comme « plein » et peut être affecté par les techniques employées pour la gestion des voies respiratoires, ce qui le rend potentiellement évitable. Afin d’atténuer le risque d’aspiration péri-opératoire, deux spécialités médicales distinctes (l’anesthésiologie et la médecine des soins intensifs) ont développé indépendamment des techniques permettant d’utiliser l’échographie pour identifier les patients nécessitant des précautions à prendre pour l’estomac plein. En raison de ces spécialités distinctes, le travail de chaque groupe reste relativement peu familier en dehors de son domaine respectif. Cet article présente des descriptions des deux techniques d’échographie gastrique. De plus, il explique comment ces approches peuvent se compléter lorsque l’une d’entre elles échoue. En ce qui concerne l’acquisition d’images, l’article aborde les sujets suivants : indications et contre-indications, sélection de la sonde appropriée, positionnement du patient et dépannage. L’article se penche également sur l’interprétation des images, avec des exemples d’images. De plus, il montre comment l’une des deux techniques peut être utilisée pour estimer le volume de liquide gastrique. Enfin, l’article traite brièvement de la prise de décision médicale à partir des résultats de cet examen.

Introduction

L’aspiration pulmonaire du contenu gastrique peut provoquer une pneumonie, une pneumonie et même la mort1. Il a été démontré qu’un volume plus élevé, la présence de particules et une acidité plus élevée de l’aspiration augmentent la gravité de ce scénario. De nombreux facteurs aident à guider un clinicien dans l’évaluation du risque d’aspiration, y compris les maladies comorbides qui peuvent ralentir les temps de vidange gastrique, l’obstruction gastro-intestinale mécanique et le moment de la dernière prise orale. Historiquement, cette dernière repose uniquement sur une évaluation de l’anamnèse du patient, qui peut s’avérer peu fiable et inexacte. De plus, il a été démontré que le jugement du clinicien est médiocre à passable pour diagnostiquer un estomac plein2.

En 2011, un groupe de travail spécial nommé par l’American Society of Anesthesiology (ASA) a publié pour la première fois les lignes directrices pour le jeûne préopératoire, et celles-ci ont été mises à jour en 2017 3,4. Bien que les lignes directrices sur le jeûne de l’AAS soient utiles, elles sont basées sur la population et ne sont pas adaptées à des situations cliniques spécifiques, et elles recommandent une prise en compte plus approfondie des patients présentant une pathologie altérée, telle qu’un retard de vidange gastrique ou une occlusion intestinale. De plus, ces lignes directrices reposent sur un patient qui est un historien précis et qui peut se souvenir correctement de sa dernière prise orale. Enfin, les intervalles de jeûne recommandés dans les lignes directrices peuvent ne pas être suffisants pour assurer un estomac vide dans les situations d’urgence ou d’urgence.

Afin de combler les lacunes dans les lignes directrices publiées sur le jeûne et d’identifier les patients présentant un risque élevé d’aspiration, des protocoles d’imagerie par ultrasons diagnostiques de l’estomac au point de service (POCUS) ont été développés et validés par deux groupes d’auteurs distincts : un groupe composé de médecins de l’unité de soins intensifs (USI) et l’autre d’anesthésistes. Le groupe5 de l’unité de soins intensifs s’est concentré sur les patients gravement malades nécessitant une intubation endotrachéale urgente et a mis au point une méthode pour dépister la distension gastrique macroscopique de ces patients en évaluant l’estomac à travers le quadrant supérieur gauche (LUQ). Dans le LUQ, les auteurs ont utilisé la rate comme fenêtre échographique pour visualiser le corps gastrique dans les plans coronal et transverse afin de dépister les signes qualitatifs de distension gastrique. Lorsqu’une distension gastrique macroscopique a été identifiée, les auteurs ont pris des précautions particulières pour minimiser le risque d’aspiration (par exemple, en plaçant une sonde nasogastrique pour la décompression gastrique [si elle n’est pas contre-indiquée] avant l’induction de l’anesthésie générale et de l’intubation endotrachéale). Par ailleurs, un groupe d’anesthésistes axés sur les patients périopératoires a mis au point une technique de dépistage du contenu de l’estomac qui ne serait pas attendue chez les patients correctement à jeun avec une vidange gastrique normale6. Cette technique consiste à placer la sonde à ultrasons dans un plan sagittal de l’épigastre pour visualiser l’antre gastrique. La technique permet à la fois la détection qualitative du contenu stomacal à haut risque et, dans le cas d’un liquide clair, l’estimation quantitative du volume de liquide gastrique.

En combinant ces deux protocoles dans une approche hybride, ce manuscrit respectera le cadre I-AIM pour catégoriser les étapes clés de l’échographie gastrique : indications, acquisition, interprétation des images et prise de décision médicale7. Cependant, étant donné que cette collection spéciale est axée sur l’interprétation diagnostique des images POCUS, ce manuscrit ne couvrira que brièvement l’interprétation des images et reportera en grande partie la discussion sur la prise de décision médicale, car cela n’entre pas dans le cadre de cette collection.

Indications
L’échographie gastrique a au moins quatre indications possibles. Tout d’abord, l’échographie gastrique est indiquée pour dépister le contenu de l’estomac à haut risque avant l’intubation ou la sédation procédurale dans les situations où le volume et/ou le contenu de l’estomac du patient sont inconnus ou les antécédents concernant le volume/le contenu gastrique ne sont pas fiables. Dans ce contexte, l’échographie gastrique est effectuée pour stratifier le risque d’aspiration pulmonaire et ajuster les soins du patient afin de minimiser ce risque. Deuxièmement, certains intensivistes ont utilisé l’échographie gastrique pour mesurer les volumes résiduels gastriques (GRV) chez les patients recevant une alimentation entérale8. Dans ce cas, l’évaluation de l’antre gastrique peut aider au diagnostic de l’intolérance entérale à l’alimentation et par la suite réduire le risque de pneumonie par aspiration. Récemment, l’échographie gastrique a été évaluée en tant qu’outil de mesure de la section transversale antrale et a montré une forte corrélation avec le GRV chez les patients en soins intensifs9. Troisièmement, le POCUS gastrique a été utilisé pour évaluer le retard de la fonction intestinale et l’iléus postopératoire chez les patients après des interventions chirurgicales10. Quatrièmement, chez les patients pédiatriques, l’échographie gastrique a été utilisée pour diagnostiquer l’ingestion de corps étrangers et des pathologies telles que la sténose du pylore11. Pour d’autres applications pédiatriques de l’échographie gastrique, les lecteurs sont renvoyés à d’autres sources. Le reste de cet article se concentrera sur l’échographie gastrique chez l’adulte11.

Il y a très peu de contre-indications à l’échographie gastrique car l’examen est un test non invasif qui présente des dommages directs négligeables pour les patients. La principale contre-indication absolue est le refus du patient. Les contre-indications relatives comprennent l’un des éléments suivants : (1) pansements/plaies dans la zone des fenêtres de balayage habituelles ; 2° un manque de temps pour tenter l’examen en raison d’une détérioration rapide de l’état hémodynamique ou clinique d’un patient ; et (3) une probabilité très élevée ou très faible d’avoir l’estomac plein avant le test. Heureusement, la présence de pansements ou de plaies intermédiaires peut parfois être traitée en choisissant une autre fenêtre échographique. Par exemple, si l’approche abdominale antérieure est obstruée, on peut tenter une vue latérale gauche et vice versa. Un manque de temps peut également être géré par une pratique délibérée, car des études ont montré que l’échographie gastrique peut être effectuée rapidement entre des mains expertes12. Enfin, il y a des cas où la probabilité d’un estomac plein avant le test est soit très faible (par exemple, un patient en bonne santé correctement jeûné pour une intervention chirurgicale), soit très élevée (par exemple, un patient présentant une occlusion intestinale connue et fixe). Dans de tels cas, l’échographie gastrique est relativement contre-indiquée car le test – comme tous les tests diagnostiques – est imparfait et a le potentiel de générer des résultats faussement positifs et faux négatifs qui peuvent conduire les patients dans une direction inappropriée.

Acquisition
Pour l’acquisition, il est recommandé de commencer par l’approche sagittale sous-xiphoïde pour visualiser l’antre gastrique. L’antre représente un emplacement anatomique optimal pour mesurer le contenu gastrique en raison de sa localisation constante et superficielle. Il constitue la partie la plus dépendante de l’estomac et peut être rapidement identifié chez la plupart des patients6. De plus, l’antre gastrique se dilate de manière linéaire au fur et à mesure que son contenu augmente, ce qui en fait une cible appropriée pour évaluer qualitativement le contenu de l’estomac et suggérer une stratification du risque de l’aspiration gastrique6. Si la fenêtre sagittale antérieure n’est pas accessible (par exemple, en raison de plaies/pansements) ou fournit des données indéterminées, la fenêtre latérale gauche peut offrir des données qualitatives utiles concernant le contenu gastrique d’un patient.

En ce qui concerne l’interprétation des images et la prise de décision médicale, le manuscrit passe en revue une gamme de résultats potentiels et explique comment l’échographie gastrique peut être utilisée en collaboration dans des populations de patients distinctes. Enfin, les pièges et les limites courants de ces méthodes seront décrits.

Protocol

Toutes les procédures effectuées dans le cadre de cette étude impliquant des participants humains étaient conformes aux normes éthiques du comité de recherche institutionnel et/ou national et à la Déclaration d’Helsinki de 1964 et à ses amendements ultérieurs ou à des normes éthiques comparables. Les examens peuvent être effectués à l’aide d’un réseau de secteurs (parfois appelé familièrement « réseau phasé ») ou d’un transducteur curviligne à basse fréquence selon les préférences des é…

Representative Results

Pour assurer une visualisation précise de l’antre gastrique, il est nécessaire de sonder suffisamment profondément pour identifier l’aorte. La détection de l’IVC place plutôt la scintigraphie au niveau du pylore gastrique, ce qui entraîne une sous-estimation du contenu gastrique réel. Bien que l’utilité diagnostique reste pour le niveau du pylore gastrique, elle est moins simple à interpréter par rapport à la vue antrale gastrique (Figure 3). Par conséquent, une tâche cr…

Discussion

Comme indiqué précédemment, l’objectif principal de l’échographie gastrique est d’évaluer le contenu gastrique et d’évaluer le risque avant la gestion des voies respiratoires ou la sédation procédurale. Le protocole fourni décrit deux méthodes principales pour capturer des images de l’antre gastrique et du corps, ce qui facilite cette évaluation des risques. De plus, l’examen de la section des résultats représentatifs aide les échographistes gastriques à développer leurs compétences en interp…

Divulgations

The authors have nothing to disclose.

Acknowledgements

Aucun.

Materials

High Frequency Ultrasound Probe (HFL38xp) SonoSite (FujiFilm) P16038
Low Frequency Ultrasound Probe (C35xp) SonoSite (FujiFilm) P19617
SonoSite X-porte Ultrasound SonoSite (FujiFilm) P19220
Ultrasound Gel AquaSonic PLI 01-08

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Citer Cet Article
Heinz, E. R., Al-Qudsi, O., Convissar, D. L., David, M. D., Dominguez, J. E., Haskins, S., Jelly, C., Perlas, A., Vincent, A. N., Bronshteyn, Y. S. Gastric Point of Care Ultrasound in Adults: Image Acquisition and Interpretation. J. Vis. Exp. (199), e65707, doi:10.3791/65707 (2023).

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