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19.3:

Le goût

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Gustation

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– La gustation, le sens du goût,travaille de concert avec l’odoratpour percevoir les saveurs. Pour percevoir un goût,un stimulus doit d’abord se dissoudre dans la saliveet être distribué tout le long des papilles de la langue. La plupart des types de papillecontiennent des bourgeons gustatifs,des groupes de cellules sensoriellesinnervées par des branches des nerfs craniaux. Dans un chocolat au caramel salé,le salé et même l’acidité sont perçuscar les cellules sensorielles possèdent des canaux ioniques. Par exemple, le sodium du sel passe dans les canaux sodiquesque l’on trouve sur un type de cellule,et initient un potentiel d’action dans la cellule. Le potentiel d’action descend dans la cellule sensorielleet passe à un nerf. Le nerf relai l’information gustative au thalamus,puis au cortex gustatif, dans le cerveau,où l’on fait l’expérience des saveurs. Quand plus de caramel se dissout,le sucré, le salé et même l’amertume sont perçus. Ces goûts proviennent de différents composés complexesqui se lient aux chimiorécepteurs,les récepteurs couplés aux protéines G,et activent les mécanismes de signalisationdes messagers secondaires. Par exemple, les groupes fonctionnels,comme les composés carbonylés du sucre,et le glutamate, acide aminé trouvé dans les saveurs salées,se lient à une famille de récepteurs du goût. Une autre famille se lie à, et détecte,plus de 200 molécules d’amertume différentes,comme les alcaloïdes trouvés dans le cacao. Ainsi, les récepteurs gustatifs spécifiques à chaque saveurs’expriment sur un même bourgeon gustatiftout du long de la langue,sans être complètement confiné à des régions particulières.

19.3:

Le goût

La gustation est un sens chimique qui, avec l’olfaction (odeur), contribue à notre perception du goût. Elle commence avec l’activation des récepteurs par des composés chimiques (les molécules sapides) dissous dans la salive. La salive et les papilles filiformes sur la langue distribuent les molécules sapides et augmentent leur exposition aux récepteurs gustatifs.

Les récepteurs gustatifs se trouvent à la surface de la langue ainsi que sur le palais mou, le pharynx et l’œsophage supérieur. Sur la langue, les récepteurs gustatifs sont contenus dans des structures nommées bourgeons du goût. Les bourgeons du goût sont incorporés dans les papilles, qui sont visibles sur la surface de la langue. Il existe trois types de papilles qui contiennent des bourgeons et leurs récepteurs. Les papilles caliciformes sont les plus grandes papilles et sont situées près de l’arrière de la langue. Les papilles foliées ressemblent à des plis sur le côté de la langue. Les papilles fongiformes se trouvent sur les trois quarts de la partie antérieure de la langue, mais sont moins concentrées au milieu de la langue.

Il y a cinq goûts de base : salé, aigre, sucré, amer et umami (ou délicieux). La perception du goût salé est causée par des molécules sapides qui libèrent des ions sodium lors de la dissolution. Le goût aigre, en revanche, est produit par la libération d’ions hydrogène à partir de molécules sapides acides dissoutes. Les molécules sapides salées et acides produisent une réponse neuronale en dépolarisant directement la membrane (les molécules sapides salées) ou par le biais de changements du canal ionique (les molécules sapides aigres).

Les composés sucrés, amers et umami activent les récepteurs couplés aux protéines G. Les produits chimiques perçus comme sucrés, comme le glucose et le fructose, ont généralement des groupes hydroxyles et carbonyles. De nombreuses molécules diverses stimulent les récepteurs amers, et plus de 30 récepteurs pour le goût amer ont été identifiés. L’acide aminé glutamate active les récepteurs umami. L’ajout de glutamate monosodique, ou GMS, aux aliments améliore la saveur umami.

Les nerfs crâniens transportent l’information gustative à partir des récepteurs dans les bourgeons du goût à la moelle située dans le tronc cérébral. De là, l’information se déplace vers le thalamus et elle est ensuite relayée au cortex gustatif primaire. Ce cortex gustatif reçoit également d’autres informations sensorielles de la langue, comme la stimulation thermique et mécanique. L’incorporation des différentes données sensorielles fournit une qualité hédonique à la saveur, ce qui lui permet d’être perçue comme agréable ou désagréable.

Suggested Reading

Lee, Allen A., and Chung Owyang. “Sugars, Sweet Taste Receptors, and Brain Responses.” Nutrients 9, no. 7 (June 24, 2017). [Source]

Carleton, Alan, Riccardo Accolla, and Sidney A. Simon. “Coding in the Mammalian Gustatory System.” Trends in Neurosciences 33, no. 7 (July 2010): 326–34. [Source]